Maybaygiare.org

Blog Network

Amestris

Amestris ou Amastris: épouse du roi perse Xerxès, mère du roi Artaxerxès I. Sa réputation parmi les historiens grecs est très mauvaise.

Femme achéménide (ou prince imberbe)

Amestris était la fille d’Otanès, l’un des sept conspirateurs qui tuèrent les Perses le roi rebelle Gaumâta (22 septembre 522 avant notre ère). Après cela, Darius Ier le Grand a commencé son règne. Selon le chercheur grec Hérodote d’Halicarnasse (Ve siècle), Otanès a été honoré d’un mariage diplomatique: le nouveau roi a épousé la fille d’Otanès, Phaedymia, et Otanès a épousé une sœur de Darius, qui a donné naissance à Amestris.

À la mort de Darius en 486, Amestris devait avoir la trentaine. Elle était mariée au prince héritier, Xerxès. Hérodote décrit la reine Amestris comme un despote cruel:

On m’informe qu’Amestris, la femme de Xerxès, devenue vieille, a rendu sa propre vie au dieu qui est dit être sous la terre en enterrant deux fois sept enfants de Perses qui étaient des hommes de renom.note

On ne sait pas ce qui se cache derrière cette étrange histoire. Au mieux de notre connaissance de la religion perse, les sacrifices humains n’étaient pas autorisés. D’autre part, le dieu souterrain peut être identique à Angra Mainyu, « l’esprit hostile », qui était l’ennemi éternel du dieu suprême Ahuramazda.

Selon un conte oriental reproduit par Hérodote, Amestris était une femme très jalouse. Lorsque Xerxès revint de sa guerre grecque, il tomba amoureux d’Artaynte, la femme d’un de ses fils. En échange de ses faveurs, elle exigea un manteau spécial qu’Amestris avait fait pour Xerxès. Quand la reine a vu sa belle-fille défiler en tenue royale, elle a su ce qui se passait et a ordonné que la mère d’Artaynte soit mutilée. (Hérodote n’offre aucune explication convaincante.) Le père d’Artayntes, le frère masistes de Xerxès, décida de se révolter contre son roi et son frère, mais sans succès.

Arbre généalogique d’Amestris

Cette étrange histoire est probablement uniquement destinée à montrer que Xerxès était un esclave de ses femmes, et donc inapte à régner. Il en dit long sur les idées grecques sur l’effémination des Perses, mais n’a probablement aucune valeur historique.

Amestris est restée influente après la mort de son mari. Sous le règne de son fils Artaxerxès Ier (465-424), un autre fils, Achéménès, fut tué par des rebelles égyptiens. Eux et leurs alliés athéniens ont été vaincus par le général Megabyzus, qui a offert des conditions aux rebelles pour raccourcir la guerre. Selon l’historien grec Ctésias de Cnide (qui n’est pas connu pour sa fiabilité mais qui est notre seule source), Amestris était enragée parce que Mégabyse n’avait pas puni les meurtriers de son fils. Initialement, Artaxerxès ne lui a pas permis sa vengeance, mais après cinq ans (en 449?), il lui permit de crucifier le chef égyptien, Inarus, et de tuer plusieurs captifs.

Amestris est peut-être mort en 440.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.