Si vous avez déjà assisté à des funérailles – en particulier dans le monde occidental – vous connaîtrez la tradition de porter du noir comme marque de respect et d’honneur pour les morts. Pourquoi ça ? Quelles sont les origines du port du noir dans la société occidentale? Et y a-t-il d’autres pays et cultures où le noir n’est pas le choix traditionnel pour un enterrement?
La trame de fond du noir lors des funérailles
La plupart des observateurs font remonter le port de vêtements noirs lors des funérailles à l’époque romaine. À cette époque, les participants portaient une toge de couleur foncée, connue sous le nom de toga pulla, pour montrer qu’ils étaient en deuil du défunt. La tradition a été diffusée dans tout l’Empire romain et a pris racine dans la société britannique, où les classes supérieures l’observaient minutieusement.
En effet, dans certains cas, les femmes en deuil devaient porter des vêtements noirs pendant une année entière après la mort de leur mari, et observer un « demi-deuil” pendant trois ans après cela. À cette époque, il était permis de permettre au violet et au gris de rentrer à nouveau dans leur garde-robe. Avec la révolution industrielle du 18ème siècle, la pratique est devenue plus répandue parmi les classes populaires et à cette époque s’était également étendue au reste de l’Empire britannique, y compris aux États-Unis, au Canada et en Australie.
D’autres couleurs dans d’autres cultures
L’association du noir avec les funérailles est profondément enracinée dans le catholicisme romain et le christianisme, mais pour d’autres religions, le blanc est souvent la couleur qui représente le mieux le deuil. Dans les pays bouddhistes et hindous, par exemple, le blanc est considéré comme un symbole de pureté et d’innocence, ce qui signifie que des endroits comme la Chine, l’Inde et le Moyen-Orient présentent souvent des funérailles entièrement blanches.
D’autres cultures privilégient d’autres couleurs pour signifier le deuil. En Egypte, le jaune est associé au soleil, symbole de la vie éternelle; pour cette raison, de nombreux sarcophages et momies ont des masques peints de couleurs jaune et or et le jaune est fréquemment porté lors des funérailles. L’Éthiopie, le Mexique et le Myanmar sont d’autres pays où le jaune est associé au deuil.
Pendant ce temps en Thaïlande, le violet est la couleur prédominante de choix lorsque les veuves pleurent la mort de leur mari. Le Brésil offre également le violet comme couleur de deuil, alors que l’Église catholique en Europe l’a également adopté ces dernières années. Ailleurs, le bleu est privilégié en Corée du Sud et le gris en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Nouvelles tendances funéraires
La population du monde (et de l’Occident en particulier) devenant de moins en moins religieuse et de plus en plus libérale, de nouvelles tendances ont vu le jour ces dernières années. Plutôt qu’une occasion de deuil, certaines personnes ont tendance à préférer les voir comme une occasion de célébrer la vie du défunt.
Avec cette idée en tête, il y a toutes sortes de nouvelles funérailles thématiques, où les participants sont invités à porter des déguisements, des vêtements colorés ou à suivre un thème particulier. Tant que le respect est fait et que les personnes impliquées dans l’organisation de l’événement ne s’en offusquent pas, de telles funérailles peuvent être une occasion merveilleuse.