Maybaygiare.org

Blog Network

Saint-Denis, Seine-Saint-Denis

Au cours de son histoire, Saint-Denis a été étroitement associée à la maison royale française. À partir de Dagobert Ier (v. 603-639), presque tous les rois de France ont été enterrés dans la basilique.

Cependant, Saint-Denis est plus ancien que cela. Au 2ème siècle, il y avait un village gallo-romain nommé Catolacus sur l’emplacement qu’occupe aujourd’hui Saint-Denis. Saint Denis, premier évêque de Paris et saint patron de la France, a été martyrisé vers 250 après JC et enterré dans le cimetière de Catolaque. La tombe de Denis est rapidement devenue un lieu de culte. Vers 475 après JC, Sainte Geneviève fit ériger une petite chapelle sur le tombeau de Denis, qui était alors devenue une destination prisée des pèlerins. C’est cette chapelle que Dagobert I avait reconstruite et transformée en monastère royal. Dagobert accorda de nombreux privilèges au monastère : l’indépendance vis-à-vis de l’évêque de Paris, le droit de tenir un marché et, surtout, il fut enterré à Saint-Denis ; une tradition qui fut suivie par presque tous ses successeurs. Au Moyen Âge, en raison des privilèges accordés par Dagobert, Saint-Denis a grandi pour devenir très important. Des marchands de toute l’Europe (et même de l’Empire byzantin) sont venus visiter son marché.

En 1140, l’abbé Suger, conseiller du roi, accorde de nouveaux privilèges aux citoyens de Saint-Denis. Il a également commencé les travaux d’agrandissement de la basilique Saint-Denis qui existe encore aujourd’hui, souvent citée comme le premier exemple de la haute architecture gothique primitive. La nouvelle église a été consacrée en 1144.

Saint-Denis a été dépeuplée pendant la guerre de Cent Ans ; sur ses 10 000 habitants, il n’en restait plus que 3 000 après la guerre.

Pendant les Guerres de Religion, la bataille de Saint-Denis opposa catholiques et protestants le 10 novembre 1567. Les protestants sont vaincus, mais le commandant catholique Anne de Montmorency est tué. En 1590, la ville se rend à Henri IV, qui se convertit au catholicisme en 1593 à l’abbaye de Saint-Denis.

Le roi Louis XIV (1638-1715) a lancé plusieurs industries à Saint-Denis : des filatures et des filatures de tissage et des dyehouses. Son successeur, Louis XV (1710-1774), dont la fille était religieuse au couvent des Carmes, s’intéressa vivement à la ville: il ajouta une chapelle au couvent et rénova également les bâtiments de l’abbaye royale.

Maison d’éducation de la Légion d’honneur de Saint-Denis.

Pendant la Révolution française, non seulement la ville fut renommée « Franciade » de 1793 à 1803, mais la nécropole royale fut pillée et détruite. Les restes ont été retirés des tombes et jetés ensemble; lors de la Restauration française, comme ils ne pouvaient plus être triés, ils ont été réinhumés dans un ossuaire commun.

Saint-Denis en 1830.

Le dernier roi à être inhumé à Saint-Denis fut Louis XVIII (1755 – 1824). Après que la France est devenue une république et un empire, Saint-Denis a perdu son association avec la royauté.

Le 1er janvier 1860, la ville de Paris s’agrandit en annexant des communes voisines. À cette occasion, la commune de La Chapelle-Saint-Denis est dissoute et partagée entre la ville de Paris, Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers. Saint-Denis reçoit la partie nord-ouest de La Chapelle-Saint-Denis.

Au cours du XIXe siècle, Saint-Denis s’industrialise de plus en plus. Les transports sont beaucoup améliorés : en 1824, le Canal Saint-Denis est construit, reliant le Canal de l’Ourcq au nord-est de Paris à la Seine au niveau de L’Île-Saint-Denis, et en 1843, le premier chemin de fer atteint Saint-Denis. À la fin du siècle, il y avait 80 usines à Saint-Denis.

La présence de tant d’industries a également donné naissance à un important mouvement socialiste. En 1892, Saint-Denis élisait sa première administration socialiste, et dans les années 1920, la ville avait acquis le surnom de la ville rouge, la ville rouge. Jusqu’à Jacques Doriot en 1934, tous les maires de Saint-Denis étaient membres du Parti communiste.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, après la défaite de la France, Saint-Denis est occupée par les Allemands le 13 juin 1940. Il y eut plusieurs actes de sabotage et de grèves, notamment le 14 avril 1942 à l’usine Hotchkiss. Après une insurrection qui débute le 18 août 1944, Saint-Denis est libérée par la 2e Division Blindée (France) le 27 août 1944.

Après la guerre, la crise économique des années 1970 et 1980 frappe la ville, fortement dépendante de son industrie lourde.

Au cours des années 1990, cependant, la ville a recommencé à croître. La Coupe du Monde de FOOTBALL de 1998 a donné une impulsion énorme; le stade principal du tournoi, le Stade de France, a été construit à Saint-Denis, ainsi que de nombreuses améliorations infrastructurelles, telles que l’extension du métro à Saint-Denis-Université. Le stade est utilisé par les équipes nationales de football et de rugby pour des matchs amicaux. Les finales de la Coupe de France, de la Coupe de la Ligue et du Top 14 s’y déroulent, ainsi que le Meeting Areva international d’athlétisme.

Rue Gabriel Péri, zone piétonne à Saint-Denis, en 2012.

Depuis 2000, Saint-Denis travaille avec sept communes voisines (Aubervilliers, Villetaneuse, Pierrefitte-sur-Seine, Épinay-sur-Seine, L’Île-Saint-Denis (depuis 2003), Stains (depuis 2003) et La Courneuve (depuis 2005)) en Plaine Commune.

En 2003, avec Paris, Saint-Denis a accueilli le deuxième Forum social européen.

Les 13 et 14 novembre 2015, Saint-Denis a été le lieu principal d’une série de fusillades de masse et de prises d’otages juste à l’extérieur du Stade de France. Le 18 novembre, un important raid de suivi a eu lieu. Plusieurs suspects ont été tués, dont le cerveau présumé Abdelhamid Abaaoud.

En 2016, Saint-Denis était l’une des villes hôtes des Championnats d’Europe de football de l’UEFA, y compris le match d’ouverture.

Héraldique

  • Devise : Saint Denys Montjoie!
  • Les armoiries sont décrites en ancien français par la phrase : Azur semé de lys Or (également connu sous le nom de France ancien).
  • Armoiries de Saint-Denis

  • Bras sur la façade de la poste, rue de la République

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.